Demo in Gedenken an Ferhat Mayouf – 23.07.25

Veröffentlich am 16.05.2025

auf deutsch Seite 1 / in english page 2 / en français page 3 / باللغة العربية صفحة 4 / Broschüre und weitere Infos hier


En mémoire de Ferhat Mayouf : exclu, criminalisé, assassiné

Abolissons toutes les prisons !

Le 23 juillet 2020, Ferhat Mayouf est décédé à l’âge de 36 ans à la prison de Moabit suite à une intoxication par la fumée. Pour nous, une chose est sûre : c’est un meurtre ! Un meurtre commis par cet État et ses institutions racistes.

Ferhat a été arrêté pour une accusation de vol sans importance. Comme il n’avait pas de lieu de séjour sûr, il a été placé en détention préventive. Il y a été enfermé 23 heures par jour dans sa cellule. Ses appels à l’aide pour des soins médicaux et psychologiques ont été ignorés. Au lieu de cela, il a subi des humiliations et des violences. Le soir du 23 juillet, un incendie s’est déclaré dans sa cellule. Ferhat a crié à l’aide. Au lieu d’ouvrir rapidement la porte pour le sortir de là, les gardiens ont attendu l’arrivée des pompiers. Pendant vingt minutes, il a été livré au feu dans sa cellule verrouillée. Vingt minutes qui ont coûté la vie à Ferhat.

Exclu:

Ce sont surtout les personnes affectées par la pauvreté, le racisme, les déportations, l’absence de logement, les biographies traumatisantes et les crises psychiques qui se retrouvent en prison. Ceux qui ont dû fuir la guerre, la torture et la pauvreté, avec l’espoir d’une vie meilleure. Mais aussi ceux qui ont pris les transports en commun sans ticket ou qui survivent de manière précaire grâce à des emplois informels ou en commettant de petits délits.

Criminalisé :

La simple existence de ces personnes est criminalisée. Pour cela, l’État utilise différents moyens, par exemple le droit de séjour pour rendre les gens illégaux ou la police pour chasser les pauvres, les personnes racisées, les sans-abri et les consommateurs de drogue des lieux publics. L’État résout les problèmes sociaux engendrés par le capitalisme par la violence, en combattant ceux qui en sont victimes et en protégeant la prospérité et le pouvoir de quelques-uns.

La criminalisation ne touche pas seulement les pauvres et les marginalisés, mais aussi tous ceux qui s’organisent et se battent pour une autre société. Les camarades des mouvements antifascistes, de solidarité avec la Palestine, kurdes, climatiques ou anti-guerre sont impitoyablement pourchassés par la protection de l’État, traînés devant les tribunaux et emprisonnés. C’est le cas des camarades Mehmet Karaca et Nanuk, qui sont incarcérés depuis des mois à la prison de Moabit.

Assassiné :

Nous parlons de meurtre, car des personnes sont systématiquement poussées à la mort par la prison. L’humiliation, la misère, le manque de protection, la violence et la torture y font partie du quotidien et de la structure. Parallèlement, le récit du suicide est un moyen apprécié de la justice pour nier toute responsabilité ou même toute complicité active dans la mort des détenus.

Ils ont privé Ferhat Mayouf de liberté et l’ont ensuite laissé mourir contre sa volonté. C’était un meurtre !

En ce cinquième anniversaire de ce feu de cellule mortel, nous voulons à nouveau prendre la rue pour commémorer Ferhat Mayouf et protester contre les conditions qui ont conduit à sa mort. Nous montrerons à Mehmet Karaca, Nanuk et à tous les autres prisonniers de Moabit que nous ne les laissons pas seuls. Nous ne laisserons pas la mort de Ferhat tomber dans l’oubli.

Rejoignez-nous dans la rue : le 23 juillet 2025 à 18 heures à la station de métro Turmstraße !

Pas de pardon, pas d’oubli

1 2 3 4