—version francais au-dessous du texte—
2016 – was war da eigentlich los?
Im Sommer 2016 versuchte Henkels Innensenat die Kadterschmiede zu räumen. Das endete in einer dreiwöchigen Belagerung der Rigaer94, begleitet von zahlreichen Angriffen gegen Symbole der Aufwertung und der städtischen Politik, großen Demonstrationen und einem allgemeinen Gefühl des Aufbruchs in der Stadt. Nach drei Wochen mussten die Bullen unverrichteter Dinge wieder abziehen, die Kadterschmiede gewann gegen die Briefkastenfirma, der Kampf um selbstorganisierte autonome Räume war gefestigter als zuvor.
Ein Zustand, der dazu führte, dass der Repressionsapparat im Nachgang verstärkt versuchte auf Einzelne zu zielen. Thunfisch wurde im Rahmen der Demo vom 9. Juli 2016 festgenommen und wurde von November bis Februar dafür in Untersuchungshaft in der JVA Lichtenberg eingesperrt. Nach vier Prozesstagen wurde sie zu 7 Monaten und 1 Woche wegen gefährlicher Körperverletzung (gegen einen Bullen), Landfriedensbruch, Verstoß gegen das Versammlungsgesetz und Widerstand verurteilt. Die Strafe wurde auf 2 Jahre zur Bewährung ausgesetzt.
Für mehr Infos, Texte und Einblick auf die zahlreichen Soliaktions: freethunfisch.blackblogs.org .
Fünf Jahre später
So lange her und doch aktuell. Strategien ändern sich, doch bis heute sorgt die Tür der Rigaer94 für einigen Zahnausfall bei Politikerinnen und Spekulantinnen. In diesen Monaten stehen wir einer juristischen Offensive gegenüber, nicht nur wiederholt gegen die Kadterschmiede und den Jugendraum Keimzelle, sondern das erste Mal auch gegen die Mietwohnungen der Rigaer94, für die die Briefkastenfirma Räumungstitel erwirken will. Gleichzeitig werden einzelne Personen vor Gericht gezerrt. Jetzt, fünf Jahre später findet der Berufungsprozess von Thunfisch vor dem Kriminalgericht Moabit statt. Zwischen Kneipe und Wohnung dachte sich der Staatsapparat, Thunfisch hätte wohl ihr warmes Plätzchen im Gerichtssaal.
Immer wieder zum Gericht…
Es ist eben dieser Zeitpunkt, den das Gericht für Thunfisch’ Berufungsprozess wählte, der exemplarisch für eine perfide aber nicht überraschende staatliche Strategie steht. Individuen werden gezielt massiv mit Repression überzogen und es wird versucht, sie aus dem Netz des Widerstandes herauszulösen. Endlose Prozeduren, viele “kleine” Verfahren und eine dauerhafte Beschäftigung mit Repression können zum Ziel haben, unsere Strukturen zu erschöpfen, uns auszulaugen und Menschen zu isolieren. Es kann passieren, dass wir dadurch nicht nur in die Defensive und eine ständige passive Selbstverteidigung gedrängt, sondern oft auch unserem Wunsch nach Zusammenhalt und Solidarität nicht gerecht werden. Wie also unsere rebellischen Beziehungen stärken, wie uns Mut zusprechen?
Die kämpferische Gegenwart mit der rebellischen Vergangenheit vereinen
Manchmal mahlen die Mühlen der Bürokratie langsam. Eine*r könnte darin verfallen, Taten und Momente in die Archive des “damals” einzusortieren, gar plötzlich vor Gericht zu stehen und zu seufzen “ich war doch noch so jung…”. Aber die Wichtigkeit eines Kampfes verschwindet nicht mit den Monaten und Jahren, die Kontinuität unserer Konfrontationen ist uns bewusst. Dass nach fünf Jahren die Demonstration vom 9. Juli wieder vor Gericht verhandelt werden soll, zeigt uns nur, dass die Auseinandersetzung um Eigentum und Wohnraum, Selbstorganisierung und Autonomie so politisch relevant ist wie eh und je. Lasst uns, die 2016 vor Ort waren oder Erzählungen mitbekommen haben, einen Moment nehmen, um uns an diese großartige Solidarität zu erinnern. 2016 dachten wir manchmal, alles wäre vorbei. Fünf Jahre später steht Thunfisch immer noch vor Gericht und die Rigaer94 steht auch immer noch. Vergangene Kämpfe können uns für kommende Auseinandersetzungen inspirieren. Die Repression soll uns kaputt machen, lass uns unsere Solidarität, unserer Mut und Elan pflegen. Wir nutzen diesen Berufungsprozess als Gelegenheit, unsere kämpferische Gegenwart mit unserer rebellischen Vergangenheit zu vereinen.
Kommt zum Prozess am 21.2., 28.2., 04.03. und 22.03. ins Kriminalgericht Moabit!
Adresse: Turmstraße 91, 10559 Berlin, Raum 3/739
21.02 um 11:00, 28.02, 04.03 und 22.03 um 9:30.
Treffen zum Debrief nach jedem Prozesstag in der Kadterschmiede :
21.02 KüFA, Debrief und Veranstaltung „Liberated Grounds and the connection to student struggles“
28.02 Kneipe ab 20h and Debrief um 21h
04.03 Kneipe ab 19h and Debrief um 20h
Thunfischs Soligruppe (Rigaer94 und Andere) + Thunfisch
Berlin : Procès en appel pour la manif du 9 juillet 2016 pour la Rigaer94 – une compa au tribunal
2016 – il s’est passé quoi en fait ?
A l’été 2016, Henkel, le ministre de l’intérieur du gouvernement de Berlin, a essayé d’expulser la Kadterschmiede, le bar de la maison partiellement squattée Rigaerstrasse 94. Cela s’est terminé avec trois semaines de siège de la Rigaer94, accompagnées de nombreuses attaques contre les symboles de l’embourgeoisement et de la politique municipale, de grosses manifestations et d’un sentiment général d’une éclosion dans la ville. Après trois semaines, les flics ont du reconnaître leur échec et débarasser le plancher, la Kadterschmiede a gagné face à la société-écran, la lutte pour des espaces auto-organisés et autonomes était plus solide qu’auparavant. Une situation qui a eu pour conséquence que l’appareil répressif s’est concentré après les faits sur des tentatives de cibler des individus. Thunfisch a été arrêtée dans le cadre de la manif du 9 juillet 2016 et a été enfermée en détention provisoire de novembre à février à la prison de Lichtenberg. Après quatre jours d’audience, elle a été condamnée à 7 mois et une semaine pour violences aggravées (contre personne dépositaire de l’autorité publique), trouble à l’ordre public, violation de la loi contre la dissimulation du visage et rébellion. La peine a été assortie d’un sursis de 2 ans.
Pour plus d’informations, de textes et une vue sur les nombreuses actions de solidarité : freethunfisch.blackblogs.org .
Cinq ans plus tard
C’était il y a si longtemps et pourtant actuel. Les stratégies changent, et pourtant aujourd’hui encore, les politiciennes et spéculateurices se cassent régulièrement les dents sur la porte de la Rigaer94. Ces mois-ci, nous faisons face à une offensive juridique, pas seulement contre la Kadterschmiede et contre le Club Jeunesse Keimzelle, mais aussi, pour la première fois, contre les appartements loués dans la Rigaer94, pour lesquels la société écran veut obtenir des commandements d’expulsion. En même temps, des personnes sont traînées isolément en justice. Et maintenant, 5 ans après, le procès en appel de Thunfisch a lieu à la cour d’assises de Moabit. L’appareil d’Etat s’est dit que Thunfisch serait bien à sa place, au chaud en salle d’audience entre le bar et l’appartement.
Encore et encore au tribunal …
C’est justement ce moment-là, que la Justice a choisi pour le procès en appel de Thunfisch, qui est l’illustration d’une stratégie étatique perfide mais pas étonnante. On fait crouler les individus de manière ciblée sous une répression massive et on essaie de les détacher du réseau de résistance. Des procédures sans fin, beaucoup de “petits” procès et le fait de devoir s’occuper sans cesse de répression peuvent avoir comme objectif d’épuiser nos structures, de nous assécher et d’isoler les personnes. Il peut arriver que, à cause de cela, nous soyons non seulement poussé*es en posture défensive et à être constammment en position d’auto-défense passive, mais encore, souvent, que nous n’arrivions pas à être à la hauteur de notre souhait d’entre-aide et de solidarité. Comment pouvons-nous alors renforcer nos relations rebelles, comment nous donner du courage ?
Unir un présent de luttes avec un passé rebelle
Parfois, les moulins de la bureaucratie tournent lentement. On pourrait en arriver à commettre l’erreur de ranger les actes et les moments dans les archives de l’ “autrefois”, voire à se tenir devant les juges et à soupirer un “j’étais si jeune ..”. Or l’importance d’une lutte ne disparaît pas avec les mois et les années, nous avons conscience de la continuité de nos confrontations. Que la Justice doive à nouveau se prononcer, cinq ans après, sur la manifestation du 9 juillet ne nous montre qu’une seule chose : que le combat autour de la propriété et du logement, de l’auto-organisation et de l’autonomie est aussi pertinent qu’autrefois. Prenons-nous le temps, pour celleux qui étaient là en 2016 ou qui en ont entendu des récit, de nous souvenir de cette fabuleuse solidarité. En 2016, nous avons cru quelques fois que tout était fini. Cinq ans plus tard, Thunfisch est toujours au tribunal et la Rigaer94 est toujours là. Les combats du passé peuvent nous inspirer pour les luttes à venir. La répression a pour but de nous détruire – prenons soin notre solidarité, notre courage et notre élan. Nous utilisons ce procès en appel comme occasion d’unir un présent de luttes avec notre passé rebelle.
Venez au procès les 21/02, 28/02, 04/03 et 22/03 à la cour d’assises Moabit !
Adresse: Turmstraße 91, 10559 Berlin, Raum 3/739
Le 21.02 à 11:00, les 28.02, 04.03 et 22.03 à 9:30.
RDV pour débriefer après chaque jour d’audience à la Kadterschmiede:
21.02 Cantine et Infoevent „Liberated Grounds and the connection to student struggles“ à partir de 18h + débrief dans la soirée.
28.02 Bar dès 20h et débrief à 21h.
04.03 Bar dès 19h et débrief à 20h.
Le groupe de solidarité de Thunfisch (Rigaer94 et autres) + Thunfisch